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Forum RP basé sur l'univers du manga Naruto. L'histoire se déroule bien après le scénario de la série.
 
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 Demeure du clan Akino (domaine privé)

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Akino Jiu
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Akino Jiu


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MessageSujet: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:23

Il faisait nuit noire quand Jiu regagna enfin le domaine familial en traînant les pieds. Étant donné l'heure tardive, il espérait bien ne tomber sur personne en arrivant.
Manque de chance, à peine Jiu avait-il passé la porte d'entrée que son frère surgissait devant lui, vêtu d'un kimono léger, rouge parcouru de délicates branches sans fleur, largement ouvert sur sa poitrine. Visiblement, Kôbaï l'attendait depuis un moment déjà
.

"Tu rentres bien tard, lui fit-il d'ailleurs remarquer de son éternelle voix traînante, le considérant d'un air morne de ses yeux à moitié fermés, d'un bleu beaucoup plus sombre que les siens, Où étais-tu ?
- T'es pas encore couché ? répliqua Jiu tout en se déchaussant.
- Je me faisais du souci pour mon petit frère, figure-toi. Rentrer à une heure pareille, as-tu seulement idée du sang d'encre que tes parents se sont fait pour toi ?"

L'aîné Akino ponctua sa phrase d'un soupir affligé, auquel Jiu ne prêta pas la moindre attention. Il le dépassa sans lui accorder un regard et partit directement vers sa chambre. Il n'avait pas parcouru la moitié du couloir que Kôbaï le rattrapait, ses pieds nus claquant sur le parquet proprement ciré, et lui fourrait un bol dans les mains.

"Qu'est-ce que c'est, ça ? demanda son cadet en fixant d'un oeil méfiant le riz et les quelques légumes d'accompagnement flottant dans une épaisse sauce brune.
- Le dîner que tu as raté, lui répondit son frère en lui adressant un grand sourire empreint d'innoncence et de bonnes intentions, J'ai pensé que tu devrais avoir faim, en rentrant !"

Jiu haussa un sourcil. Il porta le bol à ses narines et huma un instant l'odeur qui s'en dégageait, puis repartit vers sa chambre, laissant son frère sourire d'un air triomphant, seul dans le couloir à près de minuit.
Sitôt qu'il eut refermé - et verrouillé - la porte de sa chambre derrière lui, Jiu alla répandre le contenu du bol par la fenêtre
.

"Quel boulet, marmonna-t-il, Il aurait quand même pû s'en apercevoir, que le curry ne dissimulait rien du tout !"

Il laissa le bol sur le rebord et se dirigea vers son lit. Yumi se glissa silencieusement hors de sa tunique et alla s'installer en zigzguant dans un coin de sa pièce : le scorpion n'aimait pas dormir sur quelque chose d'aussi mou qu'un lit, lui préférant de loin la surface dure du sol. Son petit maître se laissa tombé tout habillé et resta étendu quelques minutes sur son matelas sans bouger, la tête enfouie dans son oreiller.
Il finit par se relever et alla s'enfermer dans sa salle de bain. Il commença par y contrôler soigneusement l'eau qui coulait hors des robinets, changea ses savons et vérifia la ventilation : ce soir, rien de fâcheux ne l'attendait.
Jiu prit une douche rapide et se traîna jusqu'à son lit, ne voulant plus qu'une chose : dormir. Pas que sa journée ait été particulièrement éprouvante, si on exceptait un certain pied dans son estomac, mais il était tard, et il ne voulait pas être au plus bas de sa forme pour l'entraînement de demain. A peine posait-il à nouveau sa tête sur l'oreiller qu'il sombrait dans un profond sommeil, rempli de serpents à getas qui se transformaient ensuite en scorpion pour lui décrocher le soleil.
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Akino Jiu
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Akino Jiu


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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeMer 11 Juil - 18:42

Il était toujours perdu dans l'un de ses rêves complètement idiot quand une soudaine chaleur, tout contre lui, le tira de son sommeil. Un instant hébété - il ne devait pas être loin de deux ou trois heures du matin - Jiu fixa sans réagir la forme qui venait de se pelotoner sur son lit, sans la moindre gêne. Le jeune homme serra les poings.

"Kôbaï..."

Pour toute réponse, son frère lui tourna le dos, marmonnant dans son demi-sommeil des choses inintelligibles et dont de toute façon Jiu se fichait royalement. Il sauta subitement sur ses pieds, et d'un cou sec arracha le drap du lit, projetant l'indésirable sur le sol.

"Dégage de mon pieu !
- Aaaaïe ! Ca va pas, non ?! gémit Kôbaï en portant ses mains à sa pauvre tête.
- C'est toi qui va pas, pauv' débile ! T'as rien à faire dans mon lit !"

Kôbaï le dévisagea en silence. Le lampadaire à l'extérieur de la maison projetait une très faible lumière dans la chambre, figurant des ombres grotesques sur les murs clairs et conférant à l'aîné des deux frères un teint cadavérique - il était de toute façon bien plus pâle que son cadet, mais à cette heure de la nuit le contraste faisait presque peur.

"Je n'étais pas dans ton lit, finit-il par répondre lentement sans le quitter des yeux.
- Joue pas sur les mots, t'as simplement pas à dormir ici ! Et d'abord comment t'es entré dans ma chambre ? T'as encore été trafiquer ma serrure, c'est ça ?!
- C'est méchant, ça ! Alors que je venais pour te consoler des cauchemars que tu pourrais faire !
- N'importe quoi ! T'es pas un frère normal !
- C'est toi qui dis ça ?
- Répète !? s'étrangla Jiu.
- Bon, eh bien puisqu'on ne veut pas de moi ici, soupira Kôbaï en se relevant, Je m'en vais donc.
- C'est ça, bon vent !...
- Bonne nuit petit frère chéri !
- Casse-toi !!!"

L'aîné lui adressa un petit signe de la main - que Jiu, s'étant recouché, ne vit pas - et sortit de la chambre. Lorsqu'ils furent de nouveau seuls, Jiu alla dans le coin de la pièce où s'installait Yumi. Évidemment, le scorpion ne dormait plus, et son jeune maître passa ses bras autour de sa carapace.

"Yumi, Yumi, murmura-t-il, Tu dors avec moi, ce soir, dis ?"

Sa compagne fit siffler sa queue d'un air mécontent. Jiu la considéra un court instant, puis retourna vers son lit. Il revint son oreiller son bras et son drap traînant par terre ; il s'allongea à même le sol aussi confortablement que possible et, sa tête posée sur le dos de Yumi, ferma les yeux.

"Je reste ici, alors."

Pour toute réponse, un claquement, puis le silence.


***


Kôbaï regagnait tranquillement sa chambre, les mains dans les poches du kimono jeté négligemment sur ses épaules, se déplaçant aussi silencieusement que possible dans le couloir qu'il devait entièrement retraverser. Il ne vit pas venir la main qui s'abattit sur son épaule et le colla contre le mur.

*Ca commence à bien faire,* pensa-t-il.
"Tu étais chez ton frère ? demanda la voix de son père dont l'obscurité empêchait de distinguer le visage.
- Hum, sans doute, oui, répondit-il légèrement, ce qui fit s'accentuer la pression sur son épaule, Aïe. Moins fort.
- Et qu'y faisais-tu ?"

Le chef de la famille Akino, quand il parlait, détachait lentement chaque syllabe, et donnait à sa voix une discrète intonation menaçante. Il en fallait cependant plus pour émouvoir Kôbaï.

"Verriez-vous désormais un quelconque inconvénient à ce que j'aille ôter à Jiu-chan quelques heures de sommeil ? ricana-t-il, Je vous ai connu moins inquiet pour votre progéniture.
- Insolent, siffla son père, Te crois-tu vraiment tout permis dans ma maison ?
- Auriez-vous dans l'idée de me chasser, ou bien préférez-vous que je parte de moi-même ?" fusa la réponse.


Père et fils se toisèrent, puis le premier relâcha son emprise sur le second, qui se dit qu'il attendrait d'être seul pour masser son épaule endolorie.

"Ne profite pas d'un statut que tu crois privilégié pour te permettre de me faire obstacle," le prévint-il une dernière fois, avant de se reculer dans l'ombre et de s'éloigner.

Une fois que le bruit de ses pas ne se fit plus entendre, Kôbaï se détacha du mur et reprit sa marche interrompue. Il s'amusa à faire sauter dans sa main un peu petit flacon de verre dans lequel, malgré l'absence d'une lumière digne de ce nom, on pouvait voir miroiter un liquide ambré.

"Facile, facile, trop facile, chantonna doucement Kôbaï, 'suffit que Jiu-chan soit réveillé pour que le vieux perde tous ses moyens, c'est troooop faciiiile. On lui volerait ses vêtements qu'il ne s'en apercevrait pas."
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Yume
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeMer 18 Fév - 16:10

[Une semaine plus tard]

Araki soupira de frustration, et leva une main pour se frotter la tempe.
Il y avait bien un quart d'heure qu'il cherchait Yume pour l'emmener au rendez-vous qu'elle et Jiu avaient avec Taisaku. Il avait passé en revue ses endroits favoris - le sommet de la demeure du Kazekage, les toits des tours de l'administration, les abords du puis - ses lieux de promenades habituels - les remparts entourant le village, les dunes proches de la porte est, le marché - mais la petite kunoichi demeurait introuvable. Araki jeta un bref coup d'oeil aux ombres sur le sol. Il lui restait grosso modo une demi-heure pour la trouver et l'amener aux terrains d'entraînements. Où pouvait-elle bien être ? Elle savait qu'elle devait retrouver Jiu et un nouveau professeur ce matin, Araki lui en avait parlé sitôt qu'il l'avait su et le lui avait rappelé la veille, quand elle était venue dormir sur son balcon. Yume avait bonne mémoire, et elle avait semblé plutôt enthousiaste à l'idée de revoir son équipier et le scorpion qui l'accompagnait.
Soudain, une idée vint à l'esprit d'Araki. Une idée qu'il n'aima pas du tout.
Il lâcha un juron, pivota sur ses talons et se remit à courir, dans la direction d'un endroit que les habitants de Suna évitaient d'ordinaire comme la peste, en priant pour s'être trompé cette fois aussi.


***


"Pas bouger, pas bouger, bouger, Kowai ~ i," murmura Yume, penchée sur le bord du toit de la maison des Akino.
Le reptile siffla en agitant le bout de sa queue contre la peau de son amie, mais il n'insista pas d'avantage. Il avait senti Yume se tendre après son avertissement, il comprenait qu'elle se tenait sur ses gardes. Il appuya sa tête sur son épaule et darda sa langue en silence. Yume, rassurée par la coopération de son serpent, se tortilla pour s'avancer un peu plus près du bord et tenta d'apercevoir l'intérieur de la pièce en dessous d'elle par la fenêtre. Un mouvement de l'autre côté de la vitre la fit basculer brusquement en arrière.
Elle resta recroquevillée sur le toit pendant quelques secondes, se mordillant la lèvre avec inquiétude. Ce drôle de bâtiment en forme de U grouillait de la famille de Jiu. Yume se méfiait des familles en général, et le peu de choses que Jiu avait raconté sur la sienne ne la rassurait pas, non, pas du tout. Elle se laissa glisser contre la terre dure recouverte de sable et y colla son oreille. Des bruits de pas précipités, des chuchotements incompréhensibles... Ca bougeait là dedans ; beaucoup d'agitation - trop. Elle se redressa avec prudence, agrippa la courroie de son sac et tourna la tête vers son serpent.

"Mauvais, Kowai, mauvais, que c'est," chuchota-t-elle.
En dessous, quelqu'un cria. Yume ne distingua pas ses paroles - il avait une vilaine voix, grave et rauque, rapeuse et agressive, très désagréable pour ses oreilles. Elle sauta sur ses pieds, fit demi tour et courut vers l'angle du toit le plus proche du mur d'enceinte, qu'elle avait utilisé pour s'introduire dans la propriété. Elle n'eut pas le temps de l'atteindre ; elle pila au milieu du toit, à quelques mètres des deux hommes qui lui barraient la route. Elle vit leurs visages plissés, entendit les bruits rapeux qui montaient de leurs gorges et vit leurs mains plonger dans leurs poches ; elle n'attendit pas qu'ils l'attaquent. D'un léger coup de pied, elle souleva le sable qui avait formé deux petits tas devant ses bottes. Le vent se chargea du reste, aveuglant sans peine ses adversaires.
Elle s'élança dans une autre direction, sans prendre le temps de réfléchir - peu importait où elle allait, ce ne serait pas pire que de se jeter dans les jambes de ces deux grands humains. Elle courut le long du bord du toit et sauta sur le premier balcon qu'elle vit. Manque de chance, la pièce voisine n'était pas déserte ; une jeune femme y était occupée à emmêler du fil dans un vêtement. Sa voix percante attira sans peine l'attention de toute la maisonnée mais quand les premiers renforts arrivèrent auprès d'elle, Yume avait déjà sauté par dessus la rambarde du balcon, pénétrant sans le savoir ni s'en préoccuper dans la cour intérieure du domaine Akino.
Elle se faufila parmi la végétation qui y poussait et se tortilla entre deux rangées de cactus et de plantes grasses jusqu'à une dune, pour utiliser la dernière ressource enseignée par l'observation de ses amis. Elle enleva prestement ses gants, plaqua ses paumes au sol et en un clin d'oeil, elle s'était enfouie sous le sable ; seul son visage émergeait à l'air libre, bien caché dans l'ombre d'une épaisse touffe d'herbes. Kowai sortit de sous son chèche et Sakyuu passa sa tête par le col de sa tunique, tous deux ravis de retrouver un terrain plus favorable.

Yume entendit de nombreux pas plus ou moins distants, et resta sagement immobile. Elle ne craignait plus grand chose, dans l'élément naturel de ses amis, la peau lisse et fraîche de Kowai contre sa joue et celle de Sakyuu chatouillant son menton. Si un humain tentait de s'en prendre à la seule partie exposée de son corps, l'un des reptiles le mordrait et il reculerait, et Yume pourrait s'enfuir.
Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que la frénésie ne retombe autour d'elle et elle commença tout de même à s'inquiéter. Elle n'avait pas vraiment peur, non, elle avait rendez-vous avec Jiu et un professeur neuf aux terrains d'entraînement, et Jiu devait déjà être parti, et Araki-hebi voulait qu'elle soit à l'heure. Elle voulait faire plaisir à Araki-hebi, et il lui avait répété quatorze fois depuis le début de la semaine qu'être en retard risquait de mettre le professeur en colère après elle, et elle ne voulait pas d'un autre humain qui l'attaque ou hurle dans ses oreilles.


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MJ
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeDim 22 Fév - 20:55

Demeure du clan Akino (domaine privé) Suna-Akino%20K%f4ba%ef%20redimensionn%e9 Demeure du clan Akino (domaine privé) Suna-Tsume%20Makoto%20redimensionn%e9e



Kôbaï était en train d'achever son petit-déjeuner - comme son frère cadet, il évitait de manger chez lui dès qu'il le pouvait - attablé au comptoir de l'une des auberges du village, quand Makoto arriva. Elle portait son éternelle robe noire, composée en haut d'une cotte de mailles, et avait enfilé par-dessus l'épaisse veste réglementaire des chûnin ; le bandeau ninja autour de son cou était attaché de travers, comme si le noeud avait été fait à la hâte. Kôbaï n'avait encore rien dit mais son équipière avait déjà l'air furieux. Il avala ce qu'il avait dans la bouche et, avant de prendre une nouvelle bouchée de riz, lança à la jeune femme :

"Boooonjour Makoto. Tu portes l'uniforme un jour de repos ? Quel sérieux de la part des kunoichi de Suna !
- La ferme", grogna-t-elle en s'approchant.

Sans prendre la peine de s'asseoir, Makoto attrapa une paire de baguettes dans un pot devant elle et, se saisissant du bol de son équipier, elle engouffra rapidement dans sa bouche ce qu'il restait de riz. Kôbaï la regarda faire en suçotant le bout de ses propres baguettes. Il eut un sourire moqueur, mais il s'abstint de faire remarquer à la jeune femme que manger le plat d'un empoisonneur était plutôt risqué ; il n'avait rien ajouté à la nourriture, cette fois-ci. Makoto s'essuya la bouche du dos de la main et reposa assez brutalement le bol sur le comptoir.


"Mais de rien ! claironna l'aîné Akino en commençant à empiler soigneusement les assiettes et autres ustensiles qu'on lui avait apporté.
- Perd pas de temps, on doit être partis dans moins d'un quart d'heure, fit la jeune femme, qui s'interrompit le temps de passer sa langue sur ses lèvres et d'attraper les grains de riz qui y étaient restés collés, On nous envoie à Konoha.
- Ah, aujourd'hui je suis en congé. Désolé, vraiment.
- Moi aussi figure-toi ! Mais l'autre crétin a encore fait des siennes, et c'est nous qui sommes chargés de réparer ses conneries ! Tu veux discuter les ordres ?"

Kôbaï poussa un long et profond soupir, la tête levée vers le plafond. Pendant un instant, il se concentra pour avoir l'air le plus malheureux possible, mais une claque sur l'arrière du crâne le fit aussitôt se lever et se diriger vers la sortie. Il se retourna sur le seuil et agita l'une des manches de son kimono.

"Bon, entendu, je t'accompagne...
- C'est pas un acte de charité que tu fais, abruti, maugréa Makoto.
- ... mais il faut que je me change avant, je ne peux pas décemment partir en mission dans ces vêtements ! Ils ne sont pas pratiques du tout !
- Comme tu veux mais grouille-toi ! J'te veux aux portes dans dix minutes !
- Je suis parti~!"

À cet instant, l'aubergiste s'approcha de Makoto.

"C'est vous qui payez le repas ? voulut-il savoir.
- Non, c'est ce..., commença-t-elle, mais Kôbaï avait déjà disparu, AKINO !!!"



***




Kôbaï atteignit la rue dans laquelle se trouvait la demeure de son clan en un rien de temps. Dès que le bâtiment fut en vue, il se remit à marcher comme une personne normale, une personne qui ne sautait pas de toit en toit à toute vitesse et qui ne se réceptionnait pas sans dommage après une chute de dix mètres. Quand il poussa le portail d'entrée du domaine, Kôbaï sentit que quelque chose se passait. Des gens couraient dans la cour, d'autres criaient à l'intérieur de la maison ; il aperçut même deux de ses cousins sur le toit, qui fouillaient le domaine des yeux. Décroisant ses bras qui jusqu'à présent disparaissaient sous ses manches, le fils aîné fit un signe à un domestique qui passait près de lui. L'homme accourut aussitôt et s'inclina devant lui.

"Il y en a de l'agitation, dites donc ! s'exclama Kôbaï, On attend que j'ai le dos tourné pour préparer une fête, c'est cela ?
- Non, mon jeune maître, lui répondit le domestique en retenant un soupir, excédé par le comportement si superficiel du garçon, Un intrus a été repéré dans la propriété, et tout le monde s'active à mettre la main dessus au plus vite.
- Un intrus ! répéta Kôbaï d'un ton horrifié mais avec un grand sourire, Qui serait assez stupide pour mettre les pieds ici ?
- D'après ceux qui l'ont vu de près, il s'agirait d'un individu de petite taille, un enfant peut-être, enveloppé dans des tas de chiffons noirs et crasseux."

Le domestique eut une moue dégoûtée, comme si le simple fait de faire cette description allait réduire à néant tous ses efforts pour maintenir le domaine dans un état de propreté acceptable. Le jeune homme, lui, haussa un sourcil. Tout ceci lui disait quelque chose...

"Il a été vu pour la première fois sur le toit du bâtiment nord, reprit le domestique, Quelle horreur, il paraît qu'il se déplaçait comme un ni...
- Des chiffons ? Quelle drôle d'idée, l'interrompit Kôbaï, Il y en a qui n'ont aucun goût pour s'habiller, c'est triste !"

Sur ces mots, il agita sa main sous le nez de l'autre homme pour lui faire comprendre qu'il pouvait disposer, et traversa la cour en direction de ses appartements. Ah, quelle poisse, il n'y avait personne normalement à cette heure-ci! Il allait devoir se cacher pour partir sans éveiller les soupçons, quel ennui!
Quand il se fut enfermé dans sa chambre à l'abri des regards indiscrets, Kôbaï sortit de la doublure de son kimono un fin rouleau de papier parcouru d'inscription presque illisibles, qu'il déplia sur le sol. Il plongea sa main gauche dans sa manche droite, et en sortit une aiguille avec laquelle il se perça l'index. Il regarda un instant la goutte de sang grossir sur sa peau, puis, tout en pressant le bout de son doigt, il l'appliqua sur le rouleau et traça un trait d'un geste vif, tandis que de l'autre main il exécutait une série de signes. Aussitôt, les signes tracés à l'encre de Chine se tordirent et se mélangèrent, jusqu'à ce que, de la masse noire qui avait envahi le papier, s'extirpe une multitude de petits scorpions. Accroupi, Kôbaï se pencha vers eux.


"Bonjour bonjour~, fit-il joyeusement, Tout le monde va bien~?"

Plusieurs cliquetis lui répondirent.

"Pa~arfait. J'ai un petit service à vous demander : quelqu'un s'est introduit chez nous, mais im-pos-sible de mettre la main dessus ! Je serais très, trèèès ennuyé que ma famille trouve cette personne avant moi, alors je compte sur vous pour la dénicher les premiers."

Il se releva et indiqua une hauteur avec sa main.

"C'est grand, à peu près, comme ça. C'est plutôt petit, donc. C'est tout noir, assez sale et ça ne doit pas sentir très bon. Oh, c'est ninja, aussi."

Il claqua des doigts et s'avança vers son placard. Les scorpion s'écartèrent sur son passage.

"Allez allez, au travail maintenant ! Trouvez-moi ça pendant que je me change !"



***




Les Akino étaient toujours en train de fouiller la propriété quand un cri terrifié retentit. Tous s'arrêtèrent, surpris de voir Kôbaï débouler dans la cour en courant. Le jeune homme trébucha en descendant les marches de la terrasse et tomba à plat ventre sur le sol. Tous l'entourèrent pendant qu'il se redressait avec peine. La tête baissée et une manche relevée devant sa bouche dans la pure tradition des mauvaises tragédiennes, il dit d'une voix faible :

"Je l'ai vu! Elle... Il est entré par la fenêtre de ma chambre, j'ai eu si peur !
- Tous à l'intérieur ! s'écria quelqu'un en brandissant son bras dans la direction indiquée par l'héritier du clan, Nous allons le piéger !"

Ils partirent donc en laissant Kôbaï pleurnicher là où il était. Ce dernier finit par se remettre sur pied. Il épousseta ses vêtements et, tranquillement, se dirigea vers l'endroit où se réunissaient ses scorpions. Le chemin n'était pas très praticable, il fallait faire attention aux cactus, mais il parvint finalement à un tas de sable, laissé dans la cour dieu sait pourquoi. Quelques scorpions tournaient autour, certains avaient escaladé le monticule, mais tous convergèrent vers leur maître quand celui-ci apparut entre deux plantes. Quelques signes de sa part et ils repartirent là d'où ils venaient.

"Bon~jour~? fit-il, Il y a quelqu'un~?"

Il marqua une pause.


"Quelqu'un qui connaît Jiu-chan, peut-être ?" ajouta-t-il avec un petit rire.
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Yume
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeVen 6 Mar - 15:20

Kowai repéra les scorpions qui se dirigeaient vers eux à cinq bons mètres. Il poussa plusieurs sifflements brefs, qui alertèrent aussitôt Yume, Sakyuu et Honoo. Yume sentit ses deux autres reptiles glisser contre sa peau et se faufiler hors de son sac pour se déplacer vers la surface. Il fallut qu'il s'approchent d'avantage pour que Yume comprenne ce qui avait tant inquiétés ses compagnons ; mais dès qu'elle reconnut la forme mince et délicate, en tous points semblable à celle de Yumi - quoique ces scorpions là étaient bien moins beaux qu'elle, parce que leurs carapaces à eux étaient poussiéreuses et ternes, et leurs pinces moins rondes - elle commença à paniquer.
Elle ne craignait pas le poison, et elle était la seule. Le Vieux n'avait pas immunisé ses serpents, et elle ne voulait les perdre à aucun prix. Même si leur poison n'avait aucun effet sur elle, les scorpions pouvaient lui piquer les yeux pour l'aveugler - elle se rappelait encore de la douleur provoquée par les aiguilles à cet endroit, et les aiguilles n'avaient pas été empoisonnées. Brusquement, le sable ne lui semblait plus une protection suffisante. Elle ferma les paupières et tenta de ramener la tête de Kowai à l'abri sous terre, tout en écoutant les déplacements des scorpions.
Ils restèrent à quelques mètres, sauf quelques uns qui grimpèrent en haut de la dune. Elle se crispa, se prépara à les entendre descendre vers son visage et à sentir les pointes de leurs queues s'enfoncer dans la peau ; ils se contentèrent de courir de long en large au sommet.

Puis elle entendit la voix.
Une voix tellement fausse qu'elle devenait presque faussement fausse. Yume faillit cligner des yeux de surprise ; elle se retint juste à temps, à cause du changement subtil dans la démarche des scorpions. Si elle n'avait pas écouté aussi fort, elle ne l'aurait pas remarqué, et cette constatation ne la rassurait pas du tout. La voix était encore distante, et elle ne s'adressait pas à Yume ; elle chassait la famille de Jiu, en l'envoyant chasser Yume ailleurs.
Yume se tendit. Les humains qui voulaient vous voir seuls avaient des idées plein leur tête, des idées très agréables pour eux, rarement pour vous.

Puis des pas se rapprochèrent de sa cachette ; les scorpions s'éloignèrent et disparurent brusquement. La voix appela. Yume resta silencieuse. Elle ne se laisserait pas tromper si aisément - être seule face à un être humain ne la plaçait pas en position de force. La voix insista, mentionna Jiu, et rit.
Yume fronça les sourcils. Jiu - le rendez-vous, elle avait rendez-vous, Araki le lui avait dit, dit, dit, et un rendez-vous signifiait être à un endroit spécial à un moment spécial, et si elle n'y était pas elle serait en retard, et il ne fallait pas être en retard. Araki-hebi serait déçu, et le nouveau professeur ne serait pas content et s'énerverait et deviendrait brutal comme Kenka-sensei. Le moment spécial allait bientôt commencer - peut-être bien qu'il était déjà commencé, les humains comptaient le temps plus souvent, et leurs moments passaient plus vite. Elle n'avait pas le temps de se cacher.
Elle s'extirpa de sa cachette et fit face à l'humain propriétaire de la voix ; Kowai suivit son mouvement et darda sa langue vers l'intrus, en sifflant d'un air aussi agressif que possible. Sakyuu remonta promptement le long de son torse pour se glisser dans sa manche gauche et s'enrouler autour de son bras, calant sa tête dans le creux de son poignet. L'humain était grand et maigre, avec des yeux bleus trop sombres pour faire de la pluie comme ceux de Jiu, et trop plissés pour former des gouttes ; ses cheveux étaient roses comme la chair des rongeurs que ses compagnons partageaient parfois avec elle, une fois le sang léché. Yume se demanda si c'était un déguisement, pour tromper les serpents et les jolies bêtes comme Yumi. Ça n'était sans doute pas efficace du tout, mais les humains ne comprenaient rien à la perception des reptiles, de toute façon.


Dernière édition par Yume le Lun 23 Mar - 15:56, édité 1 fois
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MJ
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeLun 16 Mar - 17:22

Demeure du clan Akino (domaine privé) Suna-Akino%20K%f4ba%ef%20redimensionn%e9



Kôbaï considéra un instant la petite chose qui le dévisageait sans lui répondre. Ses serpents poussaient des sifflements peu engageants dans sa direction, mais comme leur propriétaire ne semblait pas lui témoigner plus d'hostilité que ça, le jeune homme estima que c'était suffisant pour qu'ils s'entendent. Par contre, la faire sortir du domaine, ça n'allait pas se faire tout seul, il allait falloir qu'il agisse. Oui, c'était ça! Il allait jouer les héros et sauver la dulcinée de son petit frère chéri! - Jiu était trop coincé pour qu'ils en soient déjà là, mais Kôbaï était confiant, et surtout prévoyant : la belle-famille devait commencer par marquer le plus de points possibles! Enfin, rattraper les points de retard infligés par la partie la moins reluisante de la belle-famille!
Kôbaï eut l'air de réfléchir, la tête penchée sur le côté et les lèvres boudeuses ; cette expression faisait ressortir sa ressemblance avec Jiu qui ne se donnait pas souvent la peine de sourire, c'était déplorable. Son sourire crétin revint tout à coup, comme s'il avait trouvé une belle idée bien stupide qui ne manquerait pas de l'auréoler de gloire
.

"Je vais faire comme ça~", claironna-t-il, cependant sans trop hausser la voix.

Il exécuta rapidement quelques signes. Deux clones apparurent dans des volutes de fumée, que Kôbaï se dépêcha de faire disparaître à grands coups d'éventail - il en gardait toujours un soigneusement plié dans sa manche. L'un des clones le représentait, tandis que l'autre était la copie conforme de la petite fille en face de lui.

"Voilà~, il avait l'air très content de lui, ses yeux plissés ne laissaient pratiquement plus entrevoir ses iris, Toi, dit-il en désignant la fausse genin, Tu vas aller sauter sur le toit. Il faut qu'on te voit bien avant de sauter dans la cour. Toi, cette fois-ci il pointa son propre clone du doigt, Tu vas aller t'affaler au milieu de la cour. À l'arrivée de l'autre clone, crie assez fort pour que ma famille adorée t'entende."

Kôbaï croisa les bras et fourra ses mains dans ses manches. Les clones hochèrent la tête. Celui de l'aîné Akino souriait comme son maître ; celui de Yume se mit à sourire également, parce que Kôbaï aimait faire faire des grimaces à ceux qu'il copiait.

"Bon, une fois que tous ces braillards seront réunis dehors, zou~! Dispersion pour toi, clone n°1 ! Tu passes par-dessus le toit et tu les fais courir vers la place du marché. Clone n°2... tu pleurniches un peu et tu vas dans ma chambre, personne ne viendra te demander comment tu vas de toute façon."

Il agita sa main vers eux.

"Allez allez, on file !"

Les clones disparurent immédiatement. Kôbaï se tourna vers la petite fille et, un doigt devant sa bouche, lui fit comprendre qu'il fallait qu'ils restent discrets. Instruction superflue, il aimait juste faire ce geste, c'était sexy~.
Dès que les premiers cris parvinrent à leurs oreilles, Kôbaï contourna le tas de sable
.

"Suis-moi, lança-t-il par-dessus son épaule sans prendre la peine de parler à voix basse, On va rejoindre la rue par la porte des domestiques."
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Yume
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeLun 23 Mar - 17:40

L'humain et Yume s'observèrent mutuellement pendant quelque secondes. Elle n'avait pas grand-chose de plus à remarquer sur lui, du moins pas tant qu'il restait immobile ; seul son sourire retint son attention, un sourire aussi faux que sa voix. Elle ne parvint pas à décider si cette expression était désagréable ou non - derrière le faux, le faux se mêlait au faux et cachait encore du faux, et s'il y avait du vrai quelque part il était au coeur d'un nuage de faux aussi épais que le sable du désert quand le vent le soulevait. Tout en gardant l'humain à distance en interposant Kowai et ses crochets entre eux, elle tendit l'oreille et inclina lentement son pied pour enfoncer ses orteils dans le sol et sentir les vibrations provoquées par les pas. Les scorpions ne s'étaient pas éloignés, ils avaient disparu. L'humain devait être un ninja.
Il pencha la tête sur le côté et son expression changea brutalement. Envolé, le sourire faux - Yume siffla presque en reconnaissant la grimace. C'était l'expression de Jiu quand il cherchait à comprendre autrement quelque chose qu'il avait compris et refusé d'accepter. Elle se rappela les plaintes de Jiu à propos de son frère et du curry qui ne cachait rien, le jour de leur premier entraînement. Puis le sourire revint, aussi vite qu'il était parti, et l'humain l'ouvrit en grand pour annoncer qu'il allait faire comme ça.

Il joignit les mains et fit plusieurs signes que Yume reconnut sans effort : les sceaux des clones voir-mais-pas-toucher. Elle recula d'un pas, s'attendant à voir apparaître des copies de l'humain ; il n'y en eut qu'une. Le deuxième clone était une copie d'elle. L'humain - le vrai - sortit un grand éventail à armature de métal de sa manche, et chassa la fumée autour des clones avec de grands moulinets. Il donna une suite de consignes aux clones, et Yume fronça les sourcils. Elle n'avait jamais croisé de ninja forcés d'expliquer à leurs clones ce qu'ils avaient à faire. Encore du faux, mélangé à des choses inconnues, sans doute une bonne part de faux et un peu de vrai quelque part, trop entouré de faux pour qu'on le trouve.
Les deux clones sourirent faux, et Yume décida qu'elle n'aimait pas voir son visage sourire de cette façon. Elle n'était pas humaine, et ne cachait pas le vrai derrière une dune entière de mensonges. Kowai ne l'aimait pas non plus. Il pouvait reconnaître un clone voir-mais-pas-toucher, bien sûr ; ça ne l'empêchait pas d'être perturbé et énervé quand l'un d'eux prenait l'apparence de Yume. Elle avait eu beaucoup de mal à l'habituer aux siens, pendant les entraînements du Vieux, et maintenant il tolérait encore moins ceux des autres quand ils lui ressemblaient. Elle ne cherchait pas à le calmer de toute façon - elle était rassurée de savoir ses amis capables de reconnaître la vraie elle, et de mordre les imitations. L'humain continua de donner ses consignes, puis envoya ses clones mentir à la famille de Jiu. Il regarda à nouveau Yume et mit un doigt devant sa bouche. Ils se tinrent tous les deux immobiles et silencieux jusqu'à ce que les premiers cris de la famille parviennent dans la cour.

***


Araki atteignit le mur du domaine Akino en quelques minutes et s'arrêta à l'extérieur, se demandant ce qu'il allait faire ensuite. Il ne pouvait pas frapper chez les Akino et leur poser la question - les domestiques ne daigneraient même pas informer leurs maîtres de sa présence, et le chasseraient sans doute à coups de torche. Et même s'ils le prenaient au sérieux, ils ne raccompagneraient sûrement pas Yume à la porte en douceur.
Il désapprouvait les méthodes brusques et dépourvues de tact de certains de ses collègues, et ne manquait pas de le leur faire savoir. Les-dits collègues seraient sans doute ravis d'apprendre qu'il s'apprêtait à accomplir une violation de domicile dans les règles de l'art, et chez les empoisonneurs paranos pour couronner le tout. Kenka lui aurait même proposé de l'accompagner, s'il avait été là pour l'aider et pas cloué sur un lit d'hôpital.
Il n'avait pas vraiment le choix. Yume était peut-être mithridatée contre la plupart des poisons, mais les Akino étaient un clan d'empoisonneurs professionnels.

***


L'humain tourna derrière la dune et lui ordonna de le suivre.
Yume resta là où elle était le temps de réfléchir. Elle n'arrivait pas à savoir si elle aimait ou détestait cet humain là - trop de faux dans le faux - et elle n'était pas sûre que le suivre soit une bonne idée. Kowai siffla doucement, et elle caressa la tête de Sakyuu. Elle suivrait l'humain, pour voir où il voulait l'emmener. Si l'endroit était une bonne sortie, elle partirait - Jiu n'était sûrement plus là, car le moment spécial arrivait - s'il voulait la faire manger, elle escaladerait et partirait au rendez-vous de toute manière.

***


Araki escaladait une portion du mur dans l'ombre d'une dune et s'apprêtait à sauter par dessus quand il entendit les cris.

"Par ici !" "Il s'enfuit par le mur ouest !" "Ne le laissez pas sortir du domaine !"
Araki grinça des dents et fourra une main dans sa poche à rouleaux. Il espérait ne pas être obligé de recourir à la manière forte - il pouvait déjà imaginer les hurlements de joie de Kenka - mais face à tous les domestiques de la maison Akino, l'esquive ne serait peut-être pas suffisante. Il jeta un coup d'oeil par dessus le mur et vit la silhouette qu'ils poursuivaient. Il fronça les sourcils, plissa les yeux et l'observa plus en détail pour s'assurer qu'il avait bien vu.
"Un clone ?" murmura-t-il.
Il se tassa contre le mur pendant que les domestiques quittaient l'enceinte et courraient après la fausse Yume. Étrange. Yume n'employait pas ce genre de stratagèmes, en temps normal. On l'avait dressée à s'en passer - du moins Araki le supposait-il, car il s'abstenait soigneusement de mentionner l'endroit d'où elle venait dans leurs conversations. Il descendit du mur et commença à faire le tour de l'enceinte. Quoi qu'il en soit, la véritable Yume n'allait pas tarder à sortir, et il se sentirait plus tranquille s'il l'accompagnait lui-même à son rendez-vous.
Ils auraient tout juste le temps d'y être à l'heure, en se dépêchant et en passant par les toits.


Dernière édition par Yume le Mer 25 Mar - 13:42, édité 1 fois
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MJ
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeLun 23 Mar - 20:25

Demeure du clan Akino (domaine privé) Suna-Akino%20K%f4ba%ef%20redimensionn%e9 Demeure du clan Akino (domaine privé) Suna-Tsume%20Makoto%20redimensionn%e9e


Comme le prévoyait Kôbaï, la porte réservée aux domestiques n'était pas surveillée : tout le monde s'était précipité dans la cour quand avaient retenti les cris. Il la poussa sans problème et sortit dans la rue. Là encore, personne. Il s'éloigna de quelques pas en laissant grand ouvert derrière lui, au cas où la fille aurait choisi de le suivre. À vrai dire, Kôbaï ne s'attendait plus trop à ce qu'elle lui témoigne une reconnaissance éternelle ; elle s'était plutôt montrée méfiante. Comme si elle, elle avait des raisons de se méfier de lui! C'était vexant! D'ailleurs il allait le lui dire, dès qu'elle...
Un homme fit soudain irruption à l'angle du mur. La façon dont il fronçait les sourcils témoignait de son inquiétude. Kôbaï le reconnut aussitôt : il avait déjà croisé Araki Gendo avant l'incident survenu aux Falaises de l'Est, mais si le chunin avait également reconnu son visage ce jour-là, il doutait qu'il ait déjà été informé de son appartenance au clan Akino.
Kôbaï devait bien l'admettre, il ne vantait pas souvent les qualités de sa famille. Bien sûr, ça l'amusait terriblement d'effrayer un peu les gens trop coincés en leur disant qu'il connaissait une bonne dizaine de manières différentes d'empoisonner leur café sans qu'ils remarquent rien, seulement les rumeurs se répandaient avec une facilité insoupçonnée... Ce n'était pas pour rien que son cercle d'amis se réduisait à une jônin au caractère de cochon.


"Vous êtes..., commença Araki en arrivant à sa hauteur.
- Absolument génial, je sais, l'interrompit Kôbaï en souriant largement, Inutile de me remercier, vous allez me faire rougir~!"

Il gloussa quand les gens dans l'enceinte du domaine poussèrent un grand cri. Il n'était pas difficile de distinguer la voix de son père : elle dominait celles des autres et on comprenait même ce qu'il disait - l'habitude de hurler sur sa famille, sans doute.
Sans quitter Araki des yeux, Kôbaï fit voleter la manche de son kimono vers la porte réservée aux domestiques.


"C'est par ici. Mais, ah, dépêchez-vous, des fois qu'il y en aurait un moins stupide que les autres."

Le jeune homme dépassa Araki et s'éloigna dans la rue, d'une démarche que, même avec une sacrée mauvaise foi, on ne pouvait pas qualifier de "virile". À quelques mètres de distance, il pivota sur lui-même et lança à l'autre chûnin :

"N'oubliez pas de fermer derrière vous, d'accord ? Ça serait dommage de faire désordre."

Sur ces mots, il disparut.
À l'autre bout du village, Makoto serrait les dents, furieuse. Kôbaï n'était pas spécialement en retard, à peine une minute ou deux, mais si en temps normal ce n'était qu'agaçant, dans les circonstances actuelles ça pouvait se révéler un problème. Ils étaient
pressés, bon dieu! Le jeune homme qui attendait à côté d'elle, un chûnin avec qui il leur était déjà arrivé de faire équipe, poussa un soupir exaspéré, ce qui eut pour effet de soulever quelques mèches de sa frange noire.

"Quand il arrive, je le bute, grogna Makoto.
- Comme ça on n'aura pas attendu pour rien, excellente idée, marmonna l'autre en lui adressant une grimace contrariée, sourcils froncés et lèvre supérieure relevée, On n'a qu'à partir sans lui, il nous rejoindra.
- Il est pas si en retard que ça...
- Alors pourquoi tu te plains ?
- Parce que si elle passait pour quelqu'un d'agréable, Makoto serait malheureuse~!" claironna une voix dans leur dos.

Pour toute réponse, Makoto se retourna et le fusilla du regard, après quoi, passant les lanières de son sac de voyage autour de ses épaules, elle se dirigea sans un mot vers la porte du village. Elle savait que Kôbaï voulait qu'elle lui réponde quelque chose pour entamer une nouvelle joute verbale sans queue ni tête, mais elle n'était pas d'humeur.
C'est ainsi qu'ils s'élancèrent dans le désert, direction : Konoha.



Spoiler:
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MessageSujet: Re: Demeure du clan Akino (domaine privé)   Demeure du clan Akino (domaine privé) Icon_minitimeLun 4 Mai - 2:01

Yume se pencha légèrement en avant, écartant les jambes pour maintenir son équilibre, et plissa les yeux pour observer la porte par laquelle l'humain venait de sortir. C'était un simple battant de bois brut, trop petit pour le trou dans le mur, qu'on avait comblé par une pièce de tissu portant un emblème de scorpion. Ca n'avait pas l'air d'une bouche de maison, décida Yume - elle voyait beaucoup de sable de l'autre côté, hors les maisons n'aimaient pas le sable, et les humains le crachaient dehors pour elles - pas de risque d'être mangée, donc. Elle se sentit un peu rassurée. Elle avait été avalée par une maison une semaine plus tôt, on l'avait séparée de ses viscères et le blanc l'avait retrouvée. Sans l'intervention d'Araki-hebi, elle serait restée seule à se regarder disparaître dans le blanc.
Elle tendit la main et Sakyuu s'agita contre sa paume ; le reptile siffla et reserra ses anneaux autour de son avant-bras, avant de darder sa langue dans la direction de la porte, méfiant. Kowai siffla à son tour, semblant approuver Sakyuu. Yume cligna des yeux et ramena son bras et sa viscère contre elle. Sakyuu sembla appaisée quand elle recula de quelques pas. Le serpent avait plusieurs mauvais souvenirs liés à des portes de ce genre, et à des humains qui essayaient de les fermer sur elle ou jaillissaient avec un bâton pour tenter de l'assommer. Yume les partageait, et l'attitude de ses viscères suffit à interrompre ses hésitations : elle ne faisait pas confiance aux portes. Elle escaladerait le mur.
Elle porta la tête de Sakyuu à ses lèvres et suça distraitement ses écailles en cherchant des yeux une prise pour se hisser par dessus le rempart. La voix de l'humain, de l'autre côté, perturba sa réflexion.

"N'oubliez pas de fermer derrière vous, d'accord ? Ça serait dommage de faire désordre."
Elle cligna une nouvelle fois des yeux. L'humain ne l'avait pas appelée vous. Il parlait donc à un autre humain, et ce n'était pas pour rassurer Yume. Elle se tendit, et commençait à s'écarter en silence de la porte quand la tête d'Araki-hebi releva le tissu. Yume s'immobilisa, stupéfaite. Elle resta pétrifiée pendant quelques secondes s'attendant à ce que ses viscères sifflent pour l'avertir qu'il s'agissait d'un faux, mais Kowai et Sakyuu se replièrent au chaud dans ses vêtements, reconnaissant le hebi qui leur avait donné de la viande à plusieurs reprises. Le soulagement qui l'envahit était sans commune mesure avec celui de savoir que la porte n'allait pas l'avaler. Elle poussa un petit cri de joie et tendit les bras vers le chuunin.
Il la repéra et passa la porte pour s'avancer lentement vers elle. Il s'arrêta à un mètre d'elle et attendit. Araki-hebi, se dit Yume, et elle se précipita à sa droite et aggripa le bas de sa veste de sa main sans serpent.

"Yume," soupira-t-il, ses yeux souriant malgré son ton de reproche, "tu n'aurais pas dû venir ici. La famille de Jiuu-kun n'est pas très... accueillante, tu le sais, n'est-ce pas ?"
Elle fronça le nez et acquiesça. Les familles n'étaient jamais agréables, à ses yeux, celle de Jiu était juste un peu plus visible que les autres. Araki détacha sa main de sa veste avec précaution, puis poussa Yume vers sa gauche et la laissa s'accrocher de nouveau à ses vêtements. Il marcha vers la porte, Yume trottinant à sa suite ; elle ferma bien fort les yeux avant de passer le seuil. Avec Araki-hebi, les humains n'oseraient pas faire de mal à ses viscères. Pour combler le vide orangé qui l'entourait, elle compta les pas. Un deux, trois, quatre, cinq ils étaient sortis ; elle compta encore pour ne pas sentir la porte juste dans son dos, six, sept huit, et ouvrit les paupières. Araki-hebi se dirigeait vers la maison la plus proche. Arrivé au pied du mur, il se tourna vers Yume.
"Ca n'est pas vraiment ta faute mais tu es en retard. Il va falloir passer par les toits." Il prit sa main refermée sur son pantalon, la leva et saisit son poignet. "Accroche-toi, on monte."
Yume serra autant que possible ses doigts autour du poignet d'Araki-hebi - trop large pour qu'elle puisse en faire le tour - et dans un nuage de fumée couleur de sable, ils disparurent tous les deux.
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